Les 7 piliers de naturopathie

1. La respiration

C’est la 1ère action que nous faisons en venant au monde et aussi la dernière lorsque nous le quittons. Nous respirons sans y penser, sans même avoir appris, instinctivement. Il n’y a qu’à regarder un bébé dormir pour s’apercevoir comme la respiration est facile et naturelle. Pourtant en grandissant, nos modes de vie ont contribué à bafouer cette action si essentielle à notre santé (vêtements inadaptés, vie stressante, émotions bloquées, ventre constamment rentré pour que la silhouette paraisse plus mince etc.) Le constat est sans équivoque, adulte, nous ne savons plus respirer. Nous ne sommes même pas conscients que nous suffoquons, presqu’en apnée, en mode survie. Nos capacités d’oxygénation diminuent et ne permettent plus un rendement optimal pour notre organisme. Tout est impacté, de la plus petite cellule de notre corps, à notre santé psychique, nous voilà sous oxygénés, affaiblis avec des fonctions vitales tournant à bas régime. De la respiration profonde, en pleine conscience, à la méditation, la cohérence cardiaque, le Prânâ yoga (énergie vitale), la relaxation, la sophrologie, les exercices de déblocage diaphragmatique, le chant, il existe une palette d’outils efficaces pour retrouver la pleine fonction de notre respiration.

2. L’alimentation solide & liquide

« Que ton aliment soit ta seule médecine » disait Hippocrate il y a plus de 2000 ans. Ce que nous proposons et donnons à notre corps pour qu’il puisse fonctionner correctement est primordial. J’aime comparer notre corps, notre enveloppe charnelle, à une voiture. Il est le véhicule qui va nous servir tout au long de notre vie à aller d’un point A (La Naissance) à un point B (La Mort) et nous n’en avons qu’un seul. Certes des réparations, quelques remplacements de pièces détachées, des entretiens pourront être effectués mais aucun service après vente ou d’échange dans son entièreté n’est possible. Le carburant qui lui sert à fonctionner se compose de toute sorte d’aliments physiologiques (oxygène, eau, nutriments, vitamines, minéraux etc.) mais aussi psychologiques, spirituels (pensées, croyances, foi, prières…). La qualité, la quantité, la pureté de cette Alimentation sont les premiers garants d’une bonne santé physique et émotionnelle. Ne nous trompons pas, la Vie appelle la Vie! Pour être Vivant et le rester, il est logique de se nourrir essentiellement d’une Alimentation Vivante! Le fruit qui vient d’être cueilli est encore gorgé de vie (on appelle cela l’énergie vitale), s’il est dégusté rapidement après cueillette, il vous offrira toutes les bonnes vitamines qui l’ont aidé à se développer. Fruits, légumes et baies, fraichement cueillis, cultivés sans pesticides, selon les règles d’une agriculture saine et respectueuse de l’environnement, consommés crus de préférence ou cuits à la vapeur douce sont des conditions optimales pour maintenir la Vie dans l’organisme. Respecter ce corps qui nous été donné à la naissance pour vivre l’expérience de la vie, le remercier, l’écouter, l’aimer, le lui dire, le lui montrer en mettant un point d’honneur à lui fournir tous les jours le meilleur carburant et les meilleurs soins possibles, c’est honorer la chance d’être en vie, respecter la nature comme un joyau et être dans la gratitude de ce qu’elle nous donne.

3. La régénération

L’organisme fonctionne selon le principe de base de la Vie, de la Nature, à savoir la création (naissance) et son contraire la dégradation (mort). Tout a son opposé, son contraire et tout cela s’équilibre. L’organisme est lui sans cesse en train de fonctionner, de créer et de détruire. La phase de création communément appelée l’Anabolisme correspond à l’ensemble des réactions chimiques de synthèse destinées à fournir la nourriture nécessaire à l’ensemble du corps pour fonctionner. La phase de dégradation appelée Catabolisme est l’ensemble des réactions chimiques de dégradation et de destruction. Pour résumer simplement, prenons un bout de bois. La phase anabolique du bout de bois a été celle pendant laquelle l’arbre a poussé, s’est construit. Sa phase catabolique est celle de sa combustion. Au contact du feu, le bout de bois s’est consommé et s’est dégradé pour se trouver à l’état de cendres. Notre corps dispose d’une forêt à gérer (semer, planter, arroser, cueillir) et d’un insert à entretenir correctement pour éviter l’encrassement (émonctoires). Respirer, manger, bouger, penser ainsi que toutes nos actions conscientes ou inconscientes ont leur phase de création et de dégradation. S’il y a déséquilibre entre les 2 phases (vie à 200km/h, mauvaise alimentation, anxiété, stress, insomnie…) le corps va tenter de compenser pendant un laps de temps jusqu’au jour où il ne parviendra plus à assurer correctement ses fonctions et y découlera son lot de maladies modernes (cancers, dépression, burn-out, diabète, maladies auto-immunes etc.) Si l’organisme est restreint dans ses phases de récupération et trop sollicité par des phases de dépenses, c’est le déséquilibre et inversement avec une vie trop sédentaire. Vous l’avez compris une bonne hygiène de vie ne consiste pas seulement d’offrir à notre corps une bonne alimentation, une bonne qualité de respiration, des pensées positives, un bon équilibre psycho-émotionnel, des activités physiques, une vie sociale, familiale, professionnelle riche et épanouissante mais aussi de bonnes phases de récupération physique et mentale qui passent en premier lieu par un sommeil de qualité. On parle de régénération cellulaire, de réparation des tissus, de cicatrisation, de réajustement biologique, de désacidification (régulation du PH dans l’organisme)…Les moments pour soi que l’on s’offre sont toujours trop peu, et en tant qu’individu propre avec des besoins et des attentes différentes, ils représentent une part essentielle dans ces phases de régénération. Cela peut être une activité créative, intellectuelle, artistique, sociale, un temps de silence, d’introspection, de pleine conscience, d’évasion spirituelle…à vous de trouver le ou les vôtres.

4. Les émonctoires

Les principaux émonctoires sont au nombre de 5. Ce sont la peau, les poumons, le foie, les reins et les intestins, mais on compte aussi des émonctoires secondaires comme la sphère ORL, les yeux et l’appareil génital pour la femme. Véritables SAS d’entrée et de sortie ils assurent le tri, le drainage et l’élimination des déchets. Notre organisme est constamment confronté à l’invasion de toxines présentes dans l’environnement, l’air que nous respirons (gaz d’échappement, produits chimiques etc.) l’alimentation et l’eau que nous ingérons (pesticides, médicament, colorants, additifs etc.), les vêtements que nous portons, les cosmétiques et autres substances que nous appliquons sur la peau. Plus cet environnement est pollué, éloigné d’une nature pure et vierge, plus la toxémie ingérée est grande. On parle de toxines exogènes (provenant de l’extérieur). Mais l’organisme doit aussi faire face à sa propre pollution générée par ses organes, cellules et autres micro-organismes vivants à l’intérieur de lui. On parle de toxines endogènes. Il est évident que pour assurer le bon fonctionnement de ces émonctoires, leur entretien est primordial afin d’éviter l’encrassement et le stockage de ces toxines. Selon notre physiologie, nous pouvons avoir certaines faiblesses innées ou passagères sur ces émonctoires qui peuvent parfois être fermés, il sera nécessaire de les aider, de les stimuler afin qu’ils retrouvent le bon usage de leurs fonctions d’élimination.

5. La gestion des émotions et des pensées

La sphère émotionnelle d’une personne joue un rôle primordial sur son bien-être. J’en fais souvent le point de départ de mon accompagnement. Peu de personnes savent gérer, canaliser leurs émotions et leurs pensées car peu savent positionner leur mental. En effet on a longtemps associé le coeur aux émotions et les pensées au cerveau. Or, il en est rien, nos émotions et nos pensées sont créées de toutes pièces par notre mental (ne pas confondre émotions et sentiments, les émotions sont passagères, les sentiments perdurent dans le temps). Si nous considérons que nous ne sommes ni nos émotions ni nos pensées, ni même notre corps d’ailleurs, cela nous permet de mettre une distance entre ce que l’on ressent et la réalité. Distance nécessaire pour pouvoir gérer toutes nos émotions qu’elles soient positives ou négatives. Si nous ne sommes ni nos pensées, ni nos émotions ni notre corps, qui sommes-nous alors? Et bien ne reste-t’il pas l’essentiel, notre coeur, lieu d’incarnation de notre âme? L’évolution de notre civilisation s’est davantage construite sur le mental que j’associe volontairement à l’égo (compétitivité, comparaison entre les individus, formatage de l’école qui condamne les différences, jugements, auto-jugements, soif du pouvoir) que sur la valorisation de l’amour (amour de soi et des autres, bienveillance, générosité, entraide, redistribution des richesses, tolérance etc.) On ne peut pas dire que ce modèle sociétal soit une réussite au vu de tous les maux qui touchent l’humanité depuis quelques années (stress chronique, burn-out, dépressions, troubles de l’anxiété, maladies mentales et neurodégénératrices etc.) Différentes techniques ont vu le jour pour aider les personnes à gérer leurs émotions et à cesser le tourbillon stérile des pensées négatives (Sophrologie, EFT, méditation, cohérence cardiaque, hypnose, psychothérapies brèves, EMDR, etc.) L’idée est d’acquérir la capacité d’accueillir nos émotions, de plus ou moins les analyser, de choisir de se les approprier ou pas et de les laisser partir, s’évanouir avant qu’elles nous engloutissent. Comme l’émotion est une énergie, nous pouvons aussi faire le choix de diriger cette énergie vers une action positive. Le but ultime étant de redevenir maître de sa conscience, placer le coeur devant le cerveau, laisser à l’âme le premier rôle, celui du seul et unique guide de notre vie et faire du mental un outil puissant mais secondaire au service du coeur. Comprendre et intégrer que le mental est la voix (voie) de l’égo et le coeur celle de l’âme, tous les deux voulant votre bien mais pas pour les mêmes raisons (le mental pour offrir à l’égo le contrôle et garantir sa zone de confort, le coeur pour offrir à l’âme la liberté d’accomplir sa mission). Rétablir l’équilibre et la bonne répartition des tâches pour harmoniser sa vie et trouver le chemin de la sérénité, joie et l’amour.

6. L’activité physique

Si l’on observe la nature et les fondements principaux de l’univers, on ne peut que constater que tout depuis le début est en mouvement, tout est cyclique et rien n’est immuable. Avoir une bonne alimentation, une bonne respiration, un bon équilibre émotionnel, une vie sociale, des activités épanouissantes, apporter à son organisme et à son esprit tout le carburant et les enzymes nécessaires ne suffisent pas à prévenir certaines maladies si l’on n’insuffle pas le mouvement de la vie à l’intérieur de notre corps. Ainsi faire des activités physiques, mettre son corps en mouvement, faire fonctionner ses articulations, étirer les fascias, tendons et autres tissus sont des moyens d’apporter l’étincelle, le feu qui va faire fonctionner le mécanisme. La sédentarité tue à petit feu tandis que 20 à 30 min d’activité physique par jour favorisent une bonne santé générale. Les bienfaits de l’activité physiques sont nombreux, renforcement des capacités musculaires, osseuses, respiratoires, nerveuses, cérébrales, mais aussi assurance d’une bonne fonction éliminatrice en permettant au corps d’éliminer les toxines et s’auto-régénérer. Aussi importante que la phase de régénération, de repos et de récupération, la case activité physique est trop facilement zappée de nos emplois du temps et mise en dernière position de nos to-do lists. Alors que le plus souvent, on abandonne l’idée bien avant d’avoir commencé, en se mettant la barre trop haute. Rien ne nous oblige à nous lancer dans des sports de compétition, une simple petite marche quotidienne, une séance de yoga ou d’étirement tous les matins, prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur, le vélo plutôt que la voiture pour aller chercher le pain, danser, faire vibrer son corps à son rythme et selon ses envies sans oublier la fonction plaisir qui est indispensable pour faire pétiller nos cellules!!

7. L’amour & les croyances

S’il y a bien une énergie que nous sommes tous venus expérimenter sur Terre et qu’il faut s’efforcer de sauver c’est bel et bien l’amour! Cette énergie qui donne la vie, nous fait nous sentir plus vivants et vibrants que jamais. L’amour sous toutes ses formes est toujours un sentiment unique et indescriptible. Ce lien que l’on tisse dès notre naissance avec notre mère est notre première expérience de l’amour et semble être un élément déterminant sur la façon dont nous allons vivre nos futures relations. Je me rappelle de ces enfants orphelins privés dès la naissance de tendresse, de mots d’amour, de baisers, de câlins qui se laissaient mourrir en quelques semaines. La plus grande souffrance qui existe dans ce monde a pour seule origine l’absence d’amour, le non-amour pour soi, pour les autres et pour toutes les autres formes de vie. L’énergie opposée à l’amour est la peur. Celle-ci engendre stress, renfermement sur soi, crispation, guerre, résistance, souffrance et maux divers. Et quand on souffre on fait souffrir les autres, c’est bien connu. S’aimer profondément avant de pouvoir aimer l’autre sans attente est essentiel. Quand on s’aime plus que tout, notre coeur alimenté sans cesse par la Source, déborde d’amour et se déverse sur les autres. Si chacun apprenait à s’aimer avant de vouloir chercher chez l’autre cet amour qui nous manque, le monde irait beaucoup mieux. C’est ma croyance, ma foi profonde et c’est ce qui guide ma vie.  En restant connectée à la Source Divine, la Conscience, l’Univers dont l’amour est le fondement principal, j’avance plus sereinement sur mon chemin de vie. Foi, spiritualité, croyances, quelles qu’elles soient, nous aident considérablement à atteindre ce que nous recherchons tous, la Joie Profonde.